domingo, 19 de outubro de 2008

SEIO POEMA

Pensei uma poesia para esta imagem...
procurei e não encontrei...
percebi que a própria imagem é poesia.
não esta imagem, mas a imagem do seio,
a lembrança do seio, a memória do seio.
Alento, sensualidade, calor, alimento,
prazer, beleza, surpresa de formas, cores, volumes.
E agora, escrevendo, lembrei-me de um poema.
Um soneto de As Flores do Mal. Baudelaire, claro!
Tem uma tradução do Guilherme de Almeida,
mas vai sem tradução mesmo.

La Beauté

Je suis belle, ô mortels ! comme un rêve de pierre,
Et mon sein, où chacun s’est meurtri tour à tour,
Est fait pour inspirer au poète un amour
Eternel et muet ainsi que la matière.

Je trône dans l’azur comme un sphinx incompris ;
J’unis un coeur de neige à la blancheur des cygnes ;
Je hais le mouvement qui déplace les lignes,
Et jamais je ne pleure et jamais je ne ris.

Les poètes, devant mes grandes attitudes,
Que j’ai l’air d’emprunter aux plus fiers monuments,
Consumeront leurs jours en d’austères études ;

Car j’ai, pour fasciner ces dociles amants,
De purs miroirs qui font toutes choses plus belles :
Mes yeux, mes larges yeux aux clartés éternelles !

Um comentário:

Anônimo disse...

Obrigado por Blog intiresny